La colonisation, voici un mot qui ne vous est pas étranger. Les livres d’histoires en parlent largement et il existe plusieurs articles sur Internet qui nous l’explique bien. Toujours est -il qu’il s’agit d’une étape très douloureuse de l’histoire du continent qui a modifié ses habitudes et conditionné ses relations avec le reste du monde.
Aujourd’hui, la situation des peuples africains dans le contexte mondial, le fait qu’ils soient encore exploités, en mauvaise posture dans les négociations, emmène à se poser des questions. Une situation qui est nourrie par le complexe d’infériorité et le système mis en place par les puissances coloniales pour dominer et profiter des anciennes colonies. Mais devons-nous jeter la faute sur l’autre et ne pas se remettre en cause ? Malheureusement, la colonisation en tant que système persiste toujours dans nos pays africains. Mais certaines attitudes que nous adoptons participent fortement à entretenir ce système.

Nous avons identifié dans cet article 3 éléments qui selon nous contribuent encore à entretenir cette pratique.

  1. La méconnaissance de l’histoire

Dis-moi d’où tu viens, je te dirai qui tu es. L’histoire fait partie de nous, il s’agit d’un élément qui nous permet de mieux nous connaître, mais aussi de connaître et comprendre le monde qui nous entoure. Lorsqu’une personne connaît son histoire, elle sait comment marcher et les erreurs à ne pas commettre. Elle sait également sur quelle base partir pour son développement et quelle relation établir. Mais une personne qui ne connaît pas son histoire est déboussolée et facilement manipulable. Aujourd’hui, nous sommes face à une génération d’Africains qui ne connaissent pas leur histoire ou du moins qui s’y intéresse peut, et nos relations avec le reste du monde le prouvent bien. Nous voyons les peuples occidentaux comme les sauveurs qui à chaque problème viendront comme des anges à notre épaule. Mais attention, n’oublions pas que nos premiers contacts avec eux étaient motivés par des intérêts, et cela n’a pas bien changé. Coopérer avec le reste du monde oui, mais sans oublier d’où nous venons et en établissant des relations équitables.

2) L’influence des médias et d’internet

Nous ne nous en rendons pas compte, mais voici des moyens qui participent à nous conditionner et à enrichir le complexe face à l’occident.
En 2012, une étude menée par l’Université de Nairobi au Kenya a examiné l’influence des médias occidentaux sur la culture et l’identité des jeunes Africains. Les résultats ont montré que les jeunes Africains étaient plus susceptibles d’adopter des valeurs et des comportements occidentaux en raison de l’exposition aux médias occidentaux, mais qu’ils étaient également conscients de la nécessité de préserver leur propre culture.
Les médias occidentaux ont joué un rôle important dans la diffusion de l’information et de la culture occidentale en Afrique, à travers des canaux tels que la télévision, la radio et Internet. Dans la majeure partie des foyers africains de classe moyenne, il existe des abonnements a des chaînes étrangères ou au quotidien, il est diffusé des films et des contenus qui promeuvent la culture, les mœurs et les comportements étrangers. Ces programmes télévisés présentent les beaux aspects de la culture et des civilisations étrangères, ce qui peut amener les populations à croire que l’Eldorado est bien ailleurs. Là ou dans la réalité, ils peuvent faire face à des difficultés quotidiennes. Ainsi, nous adoptons des modèles de réussites et de développement qui parfois ne correspondent pas à nos réalités locales. Il n’est donc pas rare de voir des africains se laisser influencer, s’habiller, se comporter et agir selon les exemples qu’ils ont assimilés à la télévision. Ces éléments contribuent à enrichir le complexe d’infériorité qui existe entre les peuples africains et occidentaux au point de les laisser décider de ce qui est bon pour nous.

3) Les addictions ( Alcool, drogues) et l’attrait pour la distraction

Weekends arrosés, événements dédiés à la bière avec des prix défiants toute concurrence, consommation de drogues dans les lycées. L’alcool et la drogue font aujourd’hui partie intégrante des mœurs et des habitudes des populations. Des éléments qui peuvent facilement nous distraire, nous empêcher d’être focalisé sur l’essentiel et d’analyser avec lucidité le monde qui nous entoure. L’attrait pour la distraction n’est également pas à négliger. Nous sommes plus attachés à des sujets de Buzz et de commérage lorsque à côté passent des sujets importants liés à la géopolitique, mais aussi au développement du continent.


L’objectif à travers la mise en lumière de ces trois éléments est d’attirer notre attention sur ces attitudes que nous adoptons qui participent à entretenir le fausser entre l’Afrique et l’Europe. Ces 3 éléments ne sont que quelques-uns dans une pléthore d’autres que nous avons développées. Alors un appel nous est lancé afin que nous africains prenions notre destin en main, que nous soyons mieux porté sur notre histoire, que nous accordions une importance aux contenus que nous consommons sur les médias et que nous nous intéressions de plus en plus aux sujets pouvant contribuer au développement du continent.

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